Si l'on se représente le curriculum vitae comme une forme composée de deux pages, une page bureaucratique "carrière" et une page littéraire "biographie", la lecture met certes à distance un environnement immédiat dans les deux cas, mais elle ne se détache jamais de la réalité. Cela vaut également pour le cas du jeu littéraire avec la fiction. Ma contribution montre à l'aide de trois exemples comment ce jeu est impliqué dans le parcours de vie avec ses deux côtés. Dans les récits de combats scolaires, les jeunes se disputent les droits de narration, à savoir qui peut dire quoi, à qui et sur qui - en contraste avec le genre littéraire du journal intime, support premier du récit de sa propre vie. Dans le deuxième exemple, Goethe permet à son héros, Wilhelm Meister, de se raconter, mais il laisse son héroïne et auditrice, sa bien-aimée Mariane, s'endormir. Pourquoi donc ? Pour finir, Graffiti joue un jeu avec la vie urbaine, dans lequel les lettres ne sont pas seulement à lire, mais aussi à voir.
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https://doi.org/10.58098/lffl/2022/3/776