Cet article reprend des passages tirés de mon ouvrage Les Rouages de l'intrigue. Je défends l'idée que l'intrigue peut être improvisée, car elle consiste essentiellement en un dispositif suscitant le désir d'un dénouement. L'étude de l'intrigue exige de lier l'analyse de la trame des événements à l'étude de la manière dont l'histoire est racontée et aux effets qui en découlent. Après avoir redéfini l'intrigue dans une perspective fonctionnaliste, j'explique l'intérêt de son analyse pour les études littéraires. J'évoque notamment la segmentation narrative et le phénomène du cliffhanger, que ce dernier soit engendré par le découpage en épisodes ou par le découpage en chapitres. La conclusion revient sur la difficulté de lier analyse formelle et analyse fonctionnelle, tout en soulignant l'importance de ce rapprochement dans le cadre d'un enseignement de la littérature soucieux de socialiser l'interprétation des textes et de renforcer les compétences critiques des apprenants.
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https://doi.org/10.58098/lffl/2018/1/619