En contexte scolaire, traditionnellement, l’enseignement-apprentissage de l’écriture se fait de façon manuscrite ; or, dans certains États, la poussée du numérique s’apprête à bouleverser des usages séculaires. Est-ce à dire que le numérique constitue une valeur ajoutée pour le développement des compétences en littératie, plus spécifiquement pour l’écriture ? Dans cet article, nous voulons répondre à cette question en considérant comment le numérique influence l’écriture de textes monomodaux, plus spécifiquement sur le plan de l’orthographe. Pour ce faire, nous rendrons compte de deux études quasi expérimentales, que nous avons menées au Québec. La première a été conduite auprès de 310 élèves francophones de la 5e secondaire (≈ 16 ans) et la seconde, auprès de 121 élèves de 5e (≈ 10 ans) et de 6e années (≈ 11 ans) du primaire. L’analyse des résultats montre que le numérique permet aux élèves d’avoir de meilleurs résultats en orthographe. Toutefois, l’interprétation des résultats nous mène à nous interroger quant à plusieurs enjeux : la compétence scripturale souhaitable à la sortie de l’école ; les effets du numérique sur la charge cognitive ; et l’égalité des chances

Cet article propose une revue de littérature autour de l’album de littérature de jeunesse numérique et des enjeux didactiques qui y sont liés. Les auteures convoquent prioritairement des publications phares anglophones qui ont contribué à fonder les réflexions autour de ces supports numériques destinés au jeune lectorat, tout en puisant également aux publications issues de la recherche en didactique de la littérature francophone. L’article aborde les caractéristiques de l’album de littérature de jeunesse numérique, les critères de sélection d’albums où les dimensions numériques constituent une plus-value didactique et pédagogique, ainsi que les apprentissages spécifiques que le corps enseignant peut réaliser à l’aide d’albums numériques. Une des finalités de l’article est d’esquisser des pistes afin de soutenir le corps enseignant dans le choix de livres imprimés ou numériques, selon le contexte et le projet d’enseignement.

La formation des élèves aux compétences informationnelles par les bibliothécaires scolaires et universitaires se pratique depuis de nombreuses années. Toutefois, malgré l’importance de l’offre et la qualité des formations, le niveau de connaissances des élèves, notamment en recherche documentaire, reste très faible et peine à progresser.

Dès lors, le projet de l’École Moser pour ces prochaines années est de rompre avec les pratiques d’enseignement actuelles et de proposer une formation inscrite dans les disciplines, respectant l’évolution des élèves dans leur parcours scolaire, du primaire jusqu’au secondaire II (élèves âgés de 8 à 18 ans). L’approche immersive et pratique ainsi que la collaboration entre enseignants et bibliothécaires sont les fondements de cette initiative.

Cet article a pour objectif de présenter la méthodologie et les étapes d’intégration du projet pilote au niveau de l’enseignement primaire.

En ces temps d’accélération numérique, le rapport à la lecture commence à changer. La véracité des contenus disponibles sur Internet et l’incertitude croissante quant à leur exactitude représentent en cela un défi majeur. Selon l’article, afin de faire preuve de discernement en lisant, les lecteurs et lectrices ont besoin de développer une « lecture avec une vigilance épistémique ». Cette contribution propose trois approches de lecture heuristique et stratégique : confirmation (corroboration), sources (sourcing) et contexte (contextualisation). Ces approches, venant de la lecture experte dans le domaine de l’histoire, sont très en lien avec le monde du numérique.

Pour participer à la société moderne des médias et de l’information dans laquelle nous vivons, il est indispensable de développer une compétence globale en littératie et de pouvoir s’en servir. Dans ce contexte, l’écriture a une grande influence et peut avoir de multiples fonctions. Étant donné qu’aujourd’hui l'utilisation des médias numériques a également une grande importance dans l’usage professionnelle de la langue, cet article examine les recherches sur l'écriture en lien avec les médias numériques. Au vu des premiers résultats, il est certes permis de penser que l’intégration des médias numériques dans les paramètres d’écriture présente une variété de potentiels. Cependant, il faut noter qu’il y a une forte demandes de recherches empiriques axées sur une didactique de l’allemand spécifique aux médias. L’article présente tout d’abord les dernières recherches en la matière, puis expose le projet « Production de textes numériques dans l’enseignement primaire (NdT) » (Digitale Textproduktion in der Primarstufe) accompagné de deux études thématiques. Il se focalise sur la conception des mesures de développement de l’écriture numérique, et présente surtout le matériel élaboré et piloté par l’équipe de projet.

Pour produire des textes compréhensibles et de qualité, les auteur.trice.s doivent diversifier leurs stratégies d’écriture, ce qui constitue souvent un véritable défi. Cet article examine de quelle manière les médias numériques pourraient contribuer à les développer. Le rôle de l’aide au processus de révision par retours d’informations informatisés fait l’objet d’une attention particulière. À cet effet, nous proposons tout d’abord une taxonomie basée sur les théories cognitives et psychologiques de l’acquisition de l’écriture. Celles-ci permet ensuite de classer les technologies de retours d’informations informatisés. Sur cette base trois technologies de retours d’informations sont ensuite présentées comme exemples. En conclusion, nous exposons sous un angle critique les desiderata de développement et de recherche en la matière.

Les livres d’images constituent un média central pour développer la littératie dès l’entrée à l’école. Ils peuvent s’utiliser en réception comme en production, imprimés sur papier ou sous forme numérique. Cet article présente un séminaire réalisé dans le cadre de la formation des enseignant.e.s de l'école primaire . On apprend comment les futur.e.s enseignant.e.s travaillent la littératie en lien avec les livres d’images. Et aussi comment ils.elles en élaborent à l’aide de l’application BookCreator. Le but étant de former les élèves aux langues et aux médias. En même temps, on découvre comment concevoir un cours à distance dans lequel les médias numériques, le travail collaboratif et l’accompagnement tout au long des processus jouent un rôle central. Le tout est illustré par un exemple concret sur la façon dont les enseignant.e.s en formation apprennent à concevoir un tel outil pour enseigner à l’école primaire. 

Antolin (www.antolin.de) est le programme numérique de développement de la lecture probablement le plus utilisé dans le monde germanophone. Jusqu’à maintenant, la recherche sur Antolin a essentiellement porté sur la motivation à lire, tandis que la qualité des questions de compréhension d’un texte posées dans ce programme n’a pas encore été approfondie. D’après l’analyse des quelques 1500 questions fréquemment énoncées, il ressort un certain manque de complexité de celles-ci. En effet, les questions d’Antolin portent surtout sur des informations qui sont directement accessibles dans le texte et qui renvoient essentiellement aux niveaux inférieurs d’une échelle comprenant au total cinq niveaux de compétence en lecture.

L’article présente les résultats du projet de recherche « Développement de la langue à l'école primaire – dialecte et allemand standard – en prenant en compte le plurilinguisme – SpriKiDS (NdT) » (Sprachförderung im Kindergartenalltag in Dialekt und Standard unter Berücksichtigung von Mehrsprachigkeit – SpriKiDS). Ce projet de recherche examine notamment comment l’emploi du dialecte et le plurilinguisme influencent l’acquisition de l’écriture. L’article analyse l’utilisation de l’alphabet lors des deux premières années d'école primaire et l’acquisition de l’orthographe des élèves jusqu’à la fin de la troisième année scolaire (n=842). Les compétences des enfants en matière d’écriture ont été évaluées à trois moments distincts de l'école primaire : au début de la deuxième année, à la fin du printemps de la deuxième année et à la fin de la troisième année. Les résultats montrent des différences significatives entre les enfants à la fin de la première année primaire. En effet, ceux qui n’utilisent pas encore l’alphabet au cours de leur seconde année d'école primaire ont des résultats moins bons au test d’écriture d’allemand Hamburger Schreib-Probe HSP 1+, que ceux qui forment déjà des lettres isolées ou une suite de lettres sans lien au mot cible dix mois avant de commencer l’école. Les enfants qui possèdent les premières règles de correspondance phonème-graphème ont aussi de meilleurs résultats.