L'article rend compte d'une expérience de littératie précoce en contexte scolaire en prenant l'exemple de la mise par écrit de consignes de bricolage. Il montre comment peut être intégré à l'enseignement ce qui fait souvent l'attrait particulier des pratiques littérales extrascolaires pour ceux qui apprennent à écrire: leur inscription dans un contexte producteur de sens, la connaissance exacte par tous les participants de ce que l'action littérale peut faire dans une situation donnée et, enfin, leur intégration dans une interaction sociale.

Les enfants empruntent différents voies pour apprendre à écrire: alors que certains semblent acquérir cette aptitude apparemment sans aide dès leur entrée à l'école, d'autres ont davantage besoin de stimulation et d’ accompagnement de la part des enseignants et des autres enfants. Mais tous ont besoin de suffisamment de temps et d'attention pour trouver leur propre voie vers l'écriture (et la lecture). L'auteure de cet article axé sur la pratique raconte différentes histoires d'apprentissage en s'appuyant sur des exemples concrets. Elle donne son avis sur des tendances actuelles comme l'encouragement précoce et les tests de performance. Elle livre en outre une critique de la méthode "Lesen durch Schreiben" de Jürgen Reichen et de son approche de l'apprentissage autonome.

Les différentes études consacrées à l'écriture basée sur le son en tant qu'introduction à notre système alphabétique donnent des résultats pour le moins contrastés. Cette situation est due aux différences de définitions, de problématiques, de méthodes et d'échantillonnage. Une telle diversité peut même se retrouver dans les résultats d'une seule étude. La preuve a néanmoins été apportée de manière empirique que, au début de l'acquisition de la langue écrite, la méthode d'apprentissage de l'écriture basée sur le son porte ses fruits, et ce pour tous les groupes d'aptitudes, même pour les élèves plus faibles. En fait, jusqu'à la fin de l'école primaire, aucune approche linguistique ou didactique étroitement préstructurée ne prouve sa supériorité. Cela donne du poids aux revendications pédagogiques comme la promotion de l'apprentissage autonome dès le début de la scolarité.

Comment les élèves de grande section d'école maternelle (5-6 ans) découvrent le pouvoir de l'écriture, et l'utilisent dans et hors l'école? En quoi les conceptualisations précoces de l'écriture modifient leur rapport aux savoirs et aux autres, aux propriétés et aux composantes de la langue orale et écrite? A travers l'étude de plusieurs écrits représentatifs, l'article propose tout d'abord une description précise et argumentée des fonctions de l'écriture ainsi approchées, montrant que les apprentis-scripteurs parviennent à combiner différentes actions sémiologiques. Il analyse ensuite différentes procédures impliquées au plan phonographique, ainsi que les actions et parcours didactiques dès lors réalisables. L'ensemble conclut à la nécessité de mettre en Suvre de tels apprentissages autographiques afin d'aider les jeunes élèves à exercer les fonctions et les réalités d'un véritable pouvoir scriptural.

Dicter à un adulte est une situation d'écriture qui favorise conjointement la découverte des normes de l'écrit et celle de genres textuels pour des enfants ou des élèves non encore scripteurs ou lecteurs. Comme le met en évidence la contribution publiée ici, cette situation s'avère être une puissante machine pour observer et construire des nouvelles capacités en littératie, certainement insuffisamment exploitée en classe.

Maison des Petits, montre qu'il paraît pertinent de mener des activités d'écriture dans les toutes premières années de l'école. La contribution présentée ici décrit et analyse deux situations problèmes complexes qui s'avèrent particulièrement fécondes et amènent les élèves à se poser des questions et à trouver des solutions pour lire et écrire. Elles sont maintenant préconisées par le plan d'études romand (PER). La contribution de Martine Auvergne et de Catherine Christodoulidis traite des questions suivantes : Quelles sont les composantes de la langue écrite contenues dans ces situations? Qu'en est-il des apprentissages visés à travers elles? Quelles sont les stratégies que les élèves vont pouvoir mettre en place? Quel rôle l'adulte joue-t-il auprès d'élèves qui ne savent ni lire ni écrire de manière autonome?

A l'heure de l'école obligatoire à 4 ans en Suisse, le Plan d'Etudes Romand (PER) et l'absence de moyens d'enseignement officiels en Français pour le début du cycle 1, ont convergé vers l'élaboration du moyen «Dire, écrire, lire au cycle 1 de l'école romande». Notre contribution expose l'une des sources de ce nouveau moyen, sous forme de quatre situations d'écriture pour apprendre à lire. L'analyse porte surtout la première situation de Lecture-écriture émergente provisoire sur laquelle s'appuient les suivantes. La contribution a pour objectif d'éclairer le rôle constitutif de l'écriture, de la production d'écrits, en tant que moteur de l'acquisition du système alphabétique, lorsque ce dernier est intégré dans une composante communicative textuelle.